Cher Georges
vous me donneriez ce soir 17h45 par les voies habituelles les codes d'accès à usage unique de notre habituel lieu de rendez-vous de 18h comme tous les lundis en quinze depuis dix années ou bien comme convenu et bien convenu entre nous en juin dernier et qui le sait pour cette seconde décade cependant convenu et bien convenu vous moi dorénavant chaque dernier lundi du mois par cette même porte nos voix nos corps sonores vous me les donneriez ces chiffres espaces dièses que cela signifierait l'oubli de nos nouvelles modalités puisque ce jour-ci point dernier mais premier jour du mois et comment alors ne vous blesser en pointant votre déficience mémorielle et pourtant dans nos conversations lors desquelles je parle bien plus que vous mais tout de même vous dites beaucoup et précis si bien qu'aucune défaillance discursive relevée par moi sauf quelques ratés réciproques dates heures jours au hasard des empêchements et bousculades liées à nos vies terrestres distendues et ce durant dix ans et l'attente m'ayant enclose le lundi 28 juillet et déçue supposais une mal-entendue pause estivale mais derechef ce lundi 25 août prête dès 17h30 à rassembler l'éparpillé de mon corps vocal
éparpillé conditionnel interrompu rendu caduc soleil disparu heure passée journée improviste anne-lise puis enterrement d'un oiseau puis quelques courses potagères fruitières et trois bons tours d'horloge de violon si bien que 17h30 17h45 18h15 passés comme fureur de sons et plénitude me rendant à l'évidence vers 20h que votre absence resterait complète et unilatéralement décidée par vous vivant et bien vivant de ce qu'en témoignent vos dernières dates de présences en ligne nous avons tous les mêmes outils et l'heur de s'en servir ou pas vous m'auriez donné les moyens d'accès je ne sais si j'aurais alors comme prémédité fait acte d'oubli délibéré ne confirmant par aucun d'accord merci pb la réception des codes afin de signifier à moi-même les stupides attentes des lundis 28 juillet et 25 août à vous-même par réponse différée la pareille stupidité d'une telle inconsidération modale convenable ou bien si curieuse mansuétude j'aurais enjouée franchie la porte et tenté de vous relaxer par quelques suggestions d'explications jamais ne le saurai-je lors interrogeant mes cœur âme esprit de l'état de mon être à ce fait d'évidence à ce fait que de votre plein gré vous ne sauriez plus pourvoir d'aucun accès aucune porte à mes seuls pas destinée et ce pour nulle raison sensée le seul élément codé et commun à toutes les vies de ce monde le mot fin