Des mantes religieuses. Des serpents — dont elle ne parvient jamais assez promptement à identifier la dangerosité. Des forêts obscures. De perdre ses cheveux. De devenir aveugle — et elle ne pourrait plus lire. Que ses enfants la haïssent. L’abandonnent à jamais. Qu’il leur arrive quelque chose. D’un mort dans la citerne d’une maison vieille entée dans la colline. De cadavres disséminés dans les bois ou flottant entre deux eaux dans la mer, l’étang, ou le fleuve qu’elle longe. Des têtes de sangliers tranchées, piquées sur les poteaux indicateurs des sentiers balisés. Des chiens de chasse strangulés oscillant aux branches. Des pieds désaccouplés mais chaussés de baskets sur la lisse de la plage. Des rapaces ou pies ou corbeaux crucifiés aux portes. Des renards roux crochetés aux troncs d’une futaie. Des exhibitionnistes. D’un déséquilibré erratique dans le massif de l’Estérel. Qu’ils la retrouvent. Des mantes faussement priantes qui dévorent par la tête.