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jeudi 18 juillet 2024

Dormance vivance


 jeune femme dort

des flûtes et des rires

vieille femme saigne

des sables et des roches

ceux des champs

ceux des airs

épées et combats

tous dormiront

nous parlerons

le mourir

nous répondrons 

quel jour

nous toucherons

aux bords des robes

aimée et pas-aimée

nous nous redresserons

par les mains

 

lundi 6 novembre 2023

Seulesse [attente et bataille]

 

 


 

Seulesse [attente et bataille] vers son quelcune a prise qui tant se travaille qu'à desrainer sa franchise toute son entente est mise. C'est droiz qu'à mercy elle faillisse, mais l'attente a sur elle si peu de prise que son aide elle ne chaille. Qui pour seulesse m'assaille sans loyer et sans feinte prend sur lui qu'au combat j'aille. Ores de cette peine jà suis apprise. Mais je crains qu'à mon propre service guerre [et haine] il faille. Je ne quiers en nulle guise si liberté en moi n'ait bonne taille. Fol cœur léger ni volage ne peut de seulesse rien apprendre. Tel n'est pas mon cœur-rage qui sait sans mercy se tendre. Ainsi qu'elle croie et cuide me prendre, je fuse vers elle dure et sauvage. Ores me plaît sans raison rendre qu'en son avantage soient mes dommages. Negun, s'il n'est courtois et sage, ne peut de seulesse rien prétendre. Et tel en est l'usage dont nul ne sait défendre le péage qu'elle veut vendre : quel en sera le passage ? Raison il convient de se déprendre et mettre mesure en gage. Moult fois ma chute d'en-seulesse m'a d'honneur et quiétude perdue. Si bien qu'à la trame ay desperdue, mesure et raison déguerpies. De seulesse ne sais issue et que negun jamais ne me la dise. Je puis bien mourir à chaque muance de voix, mon cœur-rage n'y muera point. Ay tant de ceci l'actens que je ne doute d'être occise, et par ceux dont le cœur ne remue. Si mercy ne m'en aide ni pitié esperdue, tard sera finie la bataille que de long temps j'aurais à mains tenue.

dimanche 3 septembre 2023

Atteindre de l'écume célestre l'arrondi

 

 



 

Il faudrait toujours atteindre de l’écume céleste l’arrondi la figure circulaire primitive & mériter des proportions données mais selon qui, cercle & arrondi cause & principe de toute beauté, le suis-je, cerclée & arrondie & de toute beauté, l’êtes-vous, ni cerclées ni arrondies le sommes je-vous, quand circulaires sans aucun doute ce que sommes & je-vous redisons revenons insistons primitives &  circulaires, du nuage crevé reconstitué sans fin de par mille & mille haleines sans distinction ni sensibilité mille & mille sans importance sans différence dont je-vous ne distinguons point, avons je-vous encore des yeux des regards ou bien cécité pareille à telles mille & mille personnes aux mille & mille & mille & mille vitrées globuleuses vaporeuses, icelles vitrées globuleuses tendues marchantes vers quelques appropriations indescriptibles imprescriptibles, tendons je-vous mêmement vers perfection hélas hélas imperceptible à autrui, par quelque élan primitif devant donc atteindre exemplarité d’écume céleste vaporeuse moutonneuse circulière cycloïde pour, de l’enfance toute en cercles & arrondis & circonférences & molesses s’abstraire, ignorer tout principe de beauté & demeurer anguleuses & boiteuses que je-vous sommes, ni cubiques ni quarrées en force en grandeur, lesquelles formes seraient perfection, comme le triangle équilatéral, alors que l’arrondi le cercle formes d’élégance dont affublées je-vous ne mériterions ainsi aucune force aucune grandeur, les cherchons je-vous, assurément force plutôt que grandeur, tout se trouverait de sorte plus petit & plus faible rond & délicat est-ce vrai, est-ce bien vrai, de perfection moindre si ce n’est d’élégance selon qui, avons je-vous souci d’élégance quand parallélogrammes à angles & côtés inégaux & pyramides en guise de triangles & ovales plutôt que cercles parfaits, de là inférer que serions je-vous sujettes à prédestinations, donc, ignorer dédaigner tout sur le principe de beauté et demeurer anguleuses & boiteuses & inégales que je-vous sommes & voulons, dans le même caractère guerroyant tant grandeur que médiocrité, guerroyant le solide ferme  blanche, le rouge pâle participant du sang lys & roses, le gracieux dont je-vous-on ne voudrions les rides & le poil, & laisser le charnu le longuet le bien tourné le blanc de neige le rond & le molet, idem la flexibilité & la légèreté couchées allongées sur des lits d’écumes célestes, je-vous ne voudrions modèle aucun, je-nous voudrions que ne se mêle qui selon qui devrions plus d’élégance de moindre & faible perfection, selon qui par inférence & par souvenance de caractères d’enfants firent modèles d’uniformité & amplitude & flaccidité, de pièces naturelles petites & relevées & retroussées ce pourtant charnues & sur ce, là sans contours ni muscles & point pendantes, les extrémités toutes de petitesses sans contorsion aucune, de manière à ce que rien ne tienne de qui selon qui devrions je-vous être & faire, est-ce à dire sans robustesse ni contenance ni apparence de musculature je-vous cuisses serrées & modestes le suis-je l’êtes-vous, erreurs, mille & mille fois erreurs, aussi personne personne personne, ceci mérité selon qui, selon qui indifférence pour cause que je-vous n’imiterions point la nature conformément à qui selon qui agirait choix heureux, lors que je-vous n’imiterions aucune autre nature sauf mienne-vôtre propres, choses & entités objétisées nécessiteuses de genre de formes que je-vous seules saurions, lors personne personne, et caetera et caetera



lundi 5 décembre 2022

Les mains flanchent

 les genoux flageolent

le cœur s'affole

la langue du muret jaillit

où est la percée


 

lundi 26 septembre 2022

Donne, prends

  

 

C'est le grain d'une drupe de mûre. Seule pour l'annoncer. Nu il sortira du ventre, nu il retournera là-bas. Une terre. Un paysage. Une cité. Chair une, deux chairs, trois. Des sangs. Des flux. 

Donne. Prends.

C'est un mensonge. Cherche dans mes pensées. Enquête sur ma nuit. J'ai épousé une maison âgée. Je la meuble de signes, traces, laissées. Des cueillettes de cailloux dans les poches, par les sentiers glanés. Des plumes. Des coquilles ouvertes. Des regains d'après le feu. Les jouets occultent les violences. 

Donne, Prends.

C'est une chapelle juchée sur ravin. Sa porte, une targe à pousser. Vasque granuleuse. Dix pas dallés de taille, une table du granit d'ici, encombrée de gerbes miniatures desséchées. Des flaques de cire grise. Un nid de bergeronnette usagé. La dame en bleu photographiée de passé lit des billets secrets. 

Donne, prends
.

lundi 12 septembre 2022

ta voix

          

 


  m'a manquée

ta voix m'as tue

ta voix énuclée ma langue

ta voix différée enkyste mon centre 

je suis muette de toi

je suis armée de toi

je suis écrite de toi

as-tu une maison pour manger et boire 

as-tu des bras pour t'étreindre

as-tu un émissaire

as-tu moi

moi aussi je dis

moi aussi je ne mérite viens

alors je ne dis rien

alors on ferait comme si

alors je nous écrirais

dans un livre-rouleau 



 


dimanche 4 septembre 2022

à la poussière

 


tu dis

allez retourne

autant de fois

autant de jours

que maux reçus

le matin en fleur et verte

le soir coupée sèche

la chair à vif redevenue blanche

tu dis

loin de toi un moment

loin de toi mille moments

tu dis

à toi pour toujours

construis ton sang

construis tes os

construis la tente de terre

le cerveau poussière

tu dis

allez retourne

rectifie le chemin


lundi 7 mars 2022

à la moisson d'hiver

je glane

je grapille

je ramasse

je riche

je pauvre

j'ignore

je cache

je suis

je vais



lundi 10 janvier 2022

Les mots

 ne chantent pas

même descendus au silence

trop de colère

trop de chagrin

font ressasser

ne pas être fille de rien

laisser le silence à ses salariés




lundi 13 décembre 2021

Oeil parfait

voit

tombe

enfin

coule

à seau

tremble

du vide

habite



voit

coule

enfin

ciment

d'angle

pierre 

de nuit

eau




lundi 6 décembre 2021

au devant

 fêtes et délices

au rebours

pleurs et tristesse

il y aurait là percée

chemin

suivre

la terre



Caillou