Elle
n’écrira pas la ville la nuit. Rien à écrire de plus que ce qui
est écrit. Et pas par elle. Elle, rien. La nuit. Elle n’écrira
pas la ville, la nuit. Ne vit dans aucune ville. Réfute sa ville
comme ville. Ville anomalie. Ville intruse des arbres et des
collines. Peut-être que, si cette ville, en ville normale, avec des
maisons, des bâtiments avec jardins dedans, parcs, et des platanes
ou des marronniers sertis dans les trottoirs par des chatons de
fonte, peut-être alors… Mais pas le cas, cas inverse de maisons de
bâtiments de chaussées encollés de frais à la terre, vissés aux
rochers, boulonnés bitumés bétonnés à même la peau de la terre,
augmentée disent-ils, derme crevé, chairs comblées de plomb fondu
et les os, les os fêlés. Elle n’écrira pas : la ville des
maisons pelouses piscines qui réfute les mots lotissements ou
pavillons ; qui élabore des adresses postales de villa ou bastide ou
résidence de ceci ou de cela qui fut et n’est plus, adresses
reliées à kilomètres fixes par des cités de vente du superflu et
aux noms olympiens et, de surcroît, empaquetées de plastique de
verre blindé, de bois de pierre reconstitués. Ceci n’est pas une
ville. Commerces gigantissimes avec des habitations dedans.
Excroissance, tumeur au chapelet évolutif courant sur chaque
colline, chaque gorge et jusque dans chaque anse de la baie. Elle
n’écrira pas la ville la nuit. Aucune nuit sur pas de ville. Feux
d’artifice, feux de circulation, braises factices oranges, spots à
gélatine bleue, facettes et mosaïques de miroirs, leds blancs,
néons rouges, roses, verts et la mer esclave double la mise. Elle
n’écrira pas la nuit la ville. Elle n’écrira pas la ville la
nuit. Elle n’écrira pas la ville, la nuit. Elle n’écrira pas la
nuit, la ville. Elle n’écrira, pas la nuit, la ville. Elle
n’écrira, pas la ville, la nuit. Elle écrira la nuit, pas la
ville. Elle écrira la ville, pas la nuit. La nuit, elle n’écrira
pas la ville. La ville, elle ne l’écrira pas la nuit. Pas la
ville, la nuit elle écrira. Pas la nuit ni la ville, elle n’écrira.
Ne pas : écrire ville nuit. Elle vit. Elle lit. Lit-elle.
Écrit-elle. Assise dans le coin d’une cuisine au cœur d’une
maison serrée dans un hameau carcinommé par la ville. Dans le
clair-obscur entre nuit et jour ne pas se retourner. La nuit est jour
du jour. Le jour est nuit de la nuit. Part obscure de quoi est malade
l’œil qui éteint le corps. Corps de clair-obscur. Ombre peau. Œil
entre chien et loup. Œil allumé. Le corps éteint et l’œil fixé
nuit et jour sur le ciel bleu ou noir. Entre les étoiles le vide.
Corps invisible. Corps au trou.
Elle s'appelle Pietra, Pietra Balsi. Elle est cilice dans sa propre chaussure. Pierre contre laquelle ils trébuchent. Elle vit dans l'angle d'un carreau de verre soufflé au grand feu mais par qui. Elle est piètre compagne. Rugueuse, elle n'est pas polie. Elle texte, dira, même si elle se défie. Elle sème aussi. Et garde.
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jour
jour nuit
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Maison de lire
maison des voyages
manquer
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Musivaine
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notre cri
Oeil
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oiseau échappé
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Partir
pas ce monde-ci
Pas un son
passé simple
pauvreté
personne
Peur
Pierre de meule
Pierre de tête
plaire
platane
Plumes
plus aucun
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Poème d'or
Pommes d'or
Porte de mai
Portes
Pour arracher
Pour la forteresse
pourpre
prends
Presque calme
Propre corps
puiser
Pygmée
quand l'homme
qui
qui retient
rampe
Reine du Sud
revenir
ricercar
ricin ou pas
ridicule
rire et danse
roc silencieux
Saisie
savoir de main
secret
Seulesse
si le soleil
signe
silence
soit non
soit oui
soleil
son
sortir aller
sortir rentrer
soupirs cris
stable
tables
tenir bon
térébinthe
terre vide solitude
Toile
toqués
tourment
Tous
Tracer
trop
tuyauteries
Un film passe
un mur
une maison dans la montagne
usure
va en mer
végétal
vent
verte chair
vieux habits
ville
ville nuit
virages
Visages
vivance
Vivre sans
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Voix
vouloir
yeux caves
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