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dimanche 7 février 2021

L'Hastelier #12 - Choses de bois

         Choses de bois. Choses en bois. Choses du bois. Chosifier le bois. Tailles anciennes de buis cyprès et chênes entreposées au muret du dedans du jardinet alors jardinière coffrée contre grille de rosiers buis en repousse après dévoration papillon à la clôture du dehors sombre ferronnerie de belle ferronnière hallebardes intriquées aux lancéoles des rosiers vieux bois et rémiges indésirables de saison passée mais transperçantes anarchies et les ipomées transplantées là, in extremis. Volubiles, avaient bien commencées. Tailles de haie moribonde et mitoyenne ravages pyrale Pyrame Pyrame et Thisbée ou bien était-ce mûrier choses tordues choses sèches choses denses choses jaunes frondes fourches arcs pieux branches troncatures tourments non débranchés proprement effeuillés cherra la chenillette en imago terne deux triangles d’ailes grises beiges d’un soir sans espoir d’abord chenillette à tête hypertrophiée bille d’agate térébrante piquée sur pelure de verte courgette à une à cent à mille font suaires aux buis. Passer la main là-dedans là-dessus débris pulvérulents et fils de soie pas de visage des ossements ligneux en résurrections possibles les toujours plantés en sursis les coupés taillés tranchés tant pis choses tordues choses sèches squelettes affres griffes et comment est-ce possible ailleurs qu’ici sous quelques rondeurs quelques géométries volumes cônes octogones spirales formes impensables au taille-haie au sécateur manuel ou télescopique au long au long des allées de blancs graviers parcs châteaux établissements publics choses sèches choses mortes de prestiges et ronds-points ah les ronds-points comment comment ces corps ligneux si tortueux et ramassés et durs sous rondes bosses ou bien comme anguleux murs bien pensants pesants défendant ou en cerfs en sangliers en lapins démesurés ou tout autres bestiaux autres impensables chimères si seulement comment. Choses fourchues choses frontales choses mortes grouillantes d’invisibles pontes d’imago papillon du soir ailes ternes ailes grises et beiges puis chenillette courgette agate à bouche vorace et suaire sur les buis prendre de front tuer dans l’oeuf les papillons ou les buis feu au front frondaisons saisons fronts raisons toutes gardées front bouche four feu poêle à bois pas échapper au Chappée d’époque fonte émail brun rassis sur quatre pieds d’enclume dans l’âtre et vitre suie ouverture frontale avale face béate trente trente-cinq centimètres longueur de bûche guère plus enfourne baisse la garde baisse l’abattante en deux temps soulever du doigt à poêle froid soulever du tisonnier à poêle réveillé abattre abattre vers soi deux temps deux sons un clair un sombre glas des ravageurs assassins de buis cadavre protocole largeur autorisée quinze maximum chosifier le corps du buis du bois du buis roide jeter déchirer le voile de soie. Tailles anciennes sous muret entreposées buis cyprès et chênes, scier. Scie. Non pas bûche nains blanche-neige rondins au jardinet nenni mais petit bois et moyen bois défourcher étêter désintriquer émonder ceux les morts non pas démembrer au couteau boucher chinois si admirable habile sans user jamais son outil de trente ans et plus technicité parfaite sans réfléchir sans batailler comme ça concentration tir à l’arc sa main sait et lui dans sa main qui sait la jointure faite à défaire l’écorchure preste la main au couteau affûté va là où il veut sans peine et sans reproche carcasse bœuf chairs os nerfs tendons un rôti d’un geste un seul un trait un seul et unique. Et comment par dessus les lourdes chairs os nerfs tendons la peau pesante les yeux maquillés, comment oublier. Scier. Acquérir scie. En magasin deux modèles et renoncer à celui-ci qui d’envergure de poignée appelle la main à soi la mains pas grande la main qui ne sait la bêche le balai le stylo le pinceau l’archet et la scie moins pourquoi demander douter et obtempérer à l’outil conseillé par vendeur sournois pour scier bûches mêmement petites se munir d’une scie-à-bûche ce modèle-ci qui n’est pas celui-là qu’appelle la main on voit bien vous n’y connaissez rien, terrifiant. Scie-à-bûche donc grande parenthèse crochet carré renversé face contre terre typographie surlignée orange fluo face contre ligne cursive à sa bouche le mord tend lame mon âme que faire non pas dents de scie mais demi-cercle acéré trois crocs crénelés demi-cercle acéré trois crocs crénelés demi-cercle acéré trois crois et cætera et cætera sur bien cinquante centimètres écouter son cœur écouter sa main comment ne pas se souvenir du nom de la scie et s’approprier la scie dont le nom avait échappé sans le mot pas la force de revendiquer égoïne quand la main le bras l’avant-bras le dos le regard gestent la vie à soi quand celle-ci de scie à poignée de bois scie égoïne appelle et comment. Devoir scier avec l’ignorance barbare. Se résoudre entamer peau squameuse du buis chairs dures os fossiles nerfs tendons irréductibles et peiner par mésusage et venir à bout bout de bois bois d’amour mourre à trois toi pas peur peur de quoi chairs os nerfs tendons la main main d’violon viol en toi pas dedans dents de scie scie d’requin double double et triple rangées déchiquettent chair oh les mains les mains filandreuses près le p’tit bois de buis dense et dure la danse pas la bonne scie du désir de scie l’ego égoïne héroïne dents de requin arracher mâchoire d’requin tuer la requin et brandir trophée mâchoire ni baleine ni pèlerin juste requin de l’océan dents de la mer cette épouvante que ce film. Oh les douces échappées en vraie mer opaline les yeux flous poissons agrandissement embué cent cinquante pour cent anémones rétractiles oursins marcheurs et les poulpes surtout les poulpes assis vigiles solitaires aux seuils des grotticelle tentacule leste claquant porte cailloutis algueux oh nager opaline sans férir sans peur. L’épouvante que ce film. Oh mer caresse étreinte consolation chaud-froid sucré-salé corail amertume et prairies posidonies hippocampes ailés et jupes des poulpes des sables. Quelle épouvante triple rangée boucherie surgie par derrière gigantissime irisée énormité sans bras acérée triplement béante dents cursives crocs acérés en sourire inversé baillée des profondeurs en parenthèse carrée crochet inversé renversé ligne de surface se faire prendre en solitaire aux reins aux vertèbres de part la mer carrée carrément broyante hanches brisures peau charpie lame de furtive bouchée sanguinolente verte puisque sans lumière aucune sang filaments au fond au fond de la mer suaire vert sur les posidonies sombres. Faire front. Billot. La fronde l’arc la fourche le lance-pierres le vieux bois le bois jeune, au billot s’y colle colle poissons.

    On ne devrait rien commencer sans connaître le nom des choses avant de commencer quoi que ce soit surdité et paresse et procrastination et peur et précipitation ralentir alentir la montagne le répète la pente raide le vent la pierre défaussant le pied le temps qu’il faut et pas autrement pour qu’un feu prenne. Billot puisque là usagé à l’usage par défaut devant le muret le tas de vieux buis enchevêtré quand billot appelle hache mais scie dit chevalet ceci sensé souvenir raisonnable souvenir dire chevalet et nonobstant absence de chevalet ne saurait remettre les choses à plus tard froid feu créneau temporel alors que de chevalet plutôt qu’en repousser le terme saisir le signe nominal chevalet et la posture préférable celle du pied même lourdement chaussé sur la chose à diminuer en tronçons trente centimètres soit deux écartées de main une palmée pouce auriculaire et les poids accumulés du pied gauche lourdement chaussé et de la jambe et de la cuisse n’exemptent pas l’implication d’une main gauche apeurée épouvantée courageuse de la connaissance intime de sa propre fragilité filandreuse chair os nerfs tendons et si seulement chevalet et si seulement égoïne certaines choses ne sont faites que pour être utilisées en compagnie des étymologies et familles lexicales proches si seulement avoir su à temps les bons mots sur les bonnes et mauvaises choses oh cet obscurantisme les identifier les apparier chevalet égale peinture égale violon égale viole égale viol égale pieu égale bois de fer égale pernambouc égale bouc égale père égale porc égale port égale mer égale mère égale crocs égale crocodile égale deal égale édile égale divers égale faits égale fée égale fait l’âne égale l’âme égale éclisse égale arquer égale arc égale archet égale scie à archet qui se dit aussi scie à bûche qu’elle n’ait donc point parlé à temps alors de son nom aurait jailli l’exactitude et du geste violonistique et du poids naturel bras droit épaule main et de l’œil en visée à ras de lame mon âme que sais-tu que ne dis-tu sans forcer ni en rajouter sans bloquer dans la coupe les dents de la mère plantées là-dedans comme dans vertèbre L5 cette chose sèche et vieille et oubliée au muret qu’on se doit de tronçonner raccourcir rapetisser amoindrir à deux empans bons à jeter au feu. Regret d’égoïne. Regrets éternels d’égoïne. Tant bien que mal le mal fait et bien fait fagot Cosette mare au diable faisceau fascine se chauffer le cœur les chairs les os se démarrer s’allumer se booster l’âme poêle allumette bûchette et bûche buis chêne cyprès pin de quelle essence la bûche fît donc le pantin et si le gros bonhomme n’avait cédé à la ricanante bûche de là-bas du côté de Pise les forêts les mêmes qu’ici buis chêne vert cyprès pin et qu’importe sec ou résineux prenant vite flambant vite ce qu’il faut de méchant et pauvre bois pour effacer l'épouvante que ce film quelle égoïne que cette scie chatouillant mensonge de bois et la goutte au nez la morve la grimace cœur d'âme fêlé que cette chose de bois que cette chose sortie du bois de la scie emmanchée sur poigne de bois à débiter le fil en tronçons en chanson.

Caillou