Un renversement, concaténer le vertical et l’horizon, les grains et les fibres. Des gestes. Jamais pareils les gestes, lancés du coude, aile de poulet poignet de comtesse, arcades, flèches, adductions, et chacun, devant l’obstacle, feinte, touche. Et passe de l’autre côté, au silence gélatineux, au corps hyalin où glissent les fugitifs. Une fugue. Son processus. Son terme. Une fugue toute entière en un instant vue. Non pas une musique à entendre. Mais sa scripture au cristallin, son empreinte, son encre, sa notation. Une futaie, des corps, des cônes, des ponts. Donner à voir, vitré au silence, d’un entendement du monde. Toutes fuites dedans fugue unique en vision preste et un jour ne plus avoir à fuir (mourir?) ou ne plus pouvoir fuir (mourir). Une note longue chuinterait longtemps vers rien. Ou claquerait dans l’outrance de ce rien.