- être allée au bout de la Chaconne, avoir vérifié que la chair des mains la tienne
- trop d'arbres pour écrire, à les saluer tous, tout ce temps
- Uccellini, pousser avec tous les muscles du pouce, le son dans les faces intérieures des poignets
- lier les idées (ou pas)
- quitter la mer, l'amer, l'amère
- sortie d'un établissement quand, rejetée par la ville hors la ville, cet établissement étant à lui seul ville. L'identité dans la ville, l'identité hors la ville : à quel endroit être soi pour de vrai ?
-mains démultipliées temporalisées ou fonctionnalisées : main/violon, main/archet, main/pinceau. Mille sortes de mes deux mains. Ceci un travail au long cours : travailler les mains, apprendre aux mains, travailler par les mains, apprendre des mains. Chaque geste a son cri, silencieux pas inaudible.
-corps immobile, corps verrouillé, la clé des bras, corps empêché : et puis la libération, la pulsion de vie, l'acté et tous les gestes aphones précédemment, appris comme mécanique précédemment, avec ou sans patience, avec du soi dedans ou empreinte du répétitif avec sursaut de conscience, les gestes sachants entravés du manque de chair libre et tiède. Et la langue. Collée au plafond. Tenue. À force dents, saigne.
- le fait que le bois du bois le feu du feu et le quotidien hors la ville tournerait tout autour.
- le fait que l'on est toujours seul avec ce qu'il y a de dit que personne ne souhaite entendre en réel.
- faire parler le mort (être morte à l'ancienne morte) faire parler la morte. Ou bien Bois-Joli.
- très fugitif : s'interrompre dans la Chaconne pour noter un doigté, l'archet confié sans désarmer à deux doigts de la main gauche, et à main droite, sous la voûte des phalanges, sous le cercle du pouce, le crayon. Noter, poser le crayon sur le pupitre, reprendre l'archet, et sous les doigts rien n'avait permuté, archet ou crayon, cela, crayonner du violon
- il faut que ça avance =====> d'un trait =======> d'un trajet