Elle s'appelle Pietra, Pietra Balsi. Elle est cilice dans sa propre chaussure. Pierre contre laquelle ils trébuchent. Elle vit dans l'angle d'un carreau de verre soufflé au grand feu mais par qui. Elle est piètre compagne. Rugueuse, elle n'est pas polie. Elle texte, dira, même si elle se défie. Elle sème aussi. Et garde.
Libellés
à la poussière
abattu
acherontia atropos
arbre
arbre transplanté
atteindre l'arrondi
au devant
baume
bdellium
bêtes des chants
bouclier
boucliers terre
brancards
bruit du monde
Cabane
Caillou
cèdre
celui qu'on paie
chanter raconter
chaque jour
chiens revenus
choses de bois
choses écrites
ciel tendu
citadelle
Coincé
convocation
copie
cordeau
dans la côte
Dans la suite des jours
Dans sa maison
dans ta bouche
De sa maison
déchirure
demande écritoire
depuis ce jour vers 5 heures elle n'est plus
dessiner
destinée
devant l'abri
déviation
dire-chose
Dix
donne
dronte
écricienne
Effacement
en oublier de manger
endormis
Enquête de lit
faim
faire poème
Faire retour
faire vite
fermeture de ciel
feu
fissure
fleur-de-cerisier
Flot raison
Fortune
franchir
Fronts
génération
Grand cerf
habiter la trace
hauteurs du ciel
hier
hors-sol
Il ne ferait jamais noir
imposte mangeoire
Insister
instructions
j'ai vu ce jour
jour
jour nuit
L'abri
L'Hastelier
la peau du visage
langage sans rien
Le chanter
le manteau
le voir
les mains flanchent
lieu tremblé
Lits1
Lits2
Lumière dans poche
Maison de lire
maison des voyages
manquer
mesurer
milieu du jour
moisson
moment de sa grâce
monde posé
Montagnes comptées
mûrier
Musivaine
non-visitée
notre cri
Oeil
oeil parfait
oiseau échappé
Où reposer
pain
Papier tombé
Partir
pas ce monde-ci
Pas un son
passé simple
pauvreté
personne
Peur
Pierre de meule
Pierre de tête
plaire
platane
Plumes
plus aucun
Plus hauts les portes
Poème d'or
Pommes d'or
Porte de mai
Portes
Pour arracher
Pour la forteresse
pourpre
prends
Presque calme
Propre corps
puiser
Pygmée
quand l'homme
qui
qui retient
rampe
Reine du Sud
revenir
ricercar
ricin ou pas
ridicule
rire et danse
roc silencieux
Saisie
savoir de main
secret
Seulesse
si le soleil
signe
silence
soit non
soit oui
soleil
son
sortir aller
sortir rentrer
soupirs cris
stable
tables
tenir bon
térébinthe
terre vide solitude
Toile
toqués
tourment
Tous
Tracer
trop
tuyauteries
Un film passe
un mur
une maison dans la montagne
usure
va en mer
végétal
vent
verte chair
vieux habits
ville
ville nuit
virages
Visages
vivance
Vivre sans
Voir
Voix
vouloir
yeux caves
Vieux cailloux
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lundi 31 décembre 2018
lundi 24 décembre 2018
mercredi 19 décembre 2018
lundi 17 décembre 2018
dimanche 16 décembre 2018
Pas la ville
Elle
n’écrira pas la ville la nuit. Rien à écrire de plus que ce qui
est écrit. Et pas par elle. Elle, rien. La nuit. Elle n’écrira
pas la ville, la nuit. Ne vit dans aucune ville. Réfute sa ville
comme ville. Ville anomalie. Ville intruse des arbres et des
collines. Peut-être que, si cette ville, en ville normale, avec des
maisons, des bâtiments avec jardins dedans, parcs, et des platanes
ou des marronniers sertis dans les trottoirs par des chatons de
fonte, peut-être alors… Mais pas le cas, cas inverse de maisons de
bâtiments de chaussées encollés de frais à la terre, vissés aux
rochers, boulonnés bitumés bétonnés à même la peau de la terre,
augmentée disent-ils, derme crevé, chairs comblées de plomb fondu
et les os, les os fêlés. Elle n’écrira pas : la ville des
maisons pelouses piscines qui réfute les mots lotissements ou
pavillons ; qui élabore des adresses postales de villa ou bastide ou
résidence de ceci ou de cela qui fut et n’est plus, adresses
reliées à kilomètres fixes par des cités de vente du superflu et
aux noms olympiens et, de surcroît, empaquetées de plastique de
verre blindé, de bois de pierre reconstitués. Ceci n’est pas une
ville. Commerces gigantissimes avec des habitations dedans.
Excroissance, tumeur au chapelet évolutif courant sur chaque
colline, chaque gorge et jusque dans chaque anse de la baie. Elle
n’écrira pas la ville la nuit. Aucune nuit sur pas de ville. Feux
d’artifice, feux de circulation, braises factices oranges, spots à
gélatine bleue, facettes et mosaïques de miroirs, leds blancs,
néons rouges, roses, verts et la mer esclave double la mise. Elle
n’écrira pas la nuit la ville. Elle n’écrira pas la ville la
nuit. Elle n’écrira pas la ville, la nuit. Elle n’écrira pas la
nuit, la ville. Elle n’écrira, pas la nuit, la ville. Elle
n’écrira, pas la ville, la nuit. Elle écrira la nuit, pas la
ville. Elle écrira la ville, pas la nuit. La nuit, elle n’écrira
pas la ville. La ville, elle ne l’écrira pas la nuit. Pas la
ville, la nuit elle écrira. Pas la nuit ni la ville, elle n’écrira.
Ne pas : écrire ville nuit. Elle vit. Elle lit. Lit-elle.
Écrit-elle. Assise dans le coin d’une cuisine au cœur d’une
maison serrée dans un hameau carcinommé par la ville. Dans le
clair-obscur entre nuit et jour ne pas se retourner. La nuit est jour
du jour. Le jour est nuit de la nuit. Part obscure de quoi est malade
l’œil qui éteint le corps. Corps de clair-obscur. Ombre peau. Œil
entre chien et loup. Œil allumé. Le corps éteint et l’œil fixé
nuit et jour sur le ciel bleu ou noir. Entre les étoiles le vide.
Corps invisible. Corps au trou.
mardi 11 décembre 2018
lundi 10 décembre 2018
lundi 3 décembre 2018
jeudi 29 novembre 2018
Plumes
Mort d’Athos à l’aube
Son roide corps esseulé
gît — plumes et cape bleues
ciel roi, oh le cri —
cruel duel dans la volière —
le cri jaune citron
de Milady
Son roide corps esseulé
gît — plumes et cape bleues
ciel roi, oh le cri —
cruel duel dans la volière —
le cri jaune citron
de Milady
lundi 26 novembre 2018
dimanche 25 novembre 2018
lundi 19 novembre 2018
dimanche 18 novembre 2018
mardi 13 novembre 2018
Choses dont elle a peur
Des mantes religieuses. Des serpents — dont elle ne parvient jamais assez promptement à identifier la dangerosité. Des forêts obscures. De perdre ses cheveux. De devenir aveugle — et elle ne pourrait plus lire. Que ses enfants la haïssent. L’abandonnent à jamais. Qu’il leur arrive quelque chose. D’un mort dans la citerne d’une maison vieille entée dans la colline. De cadavres disséminés dans les bois ou flottant entre deux eaux dans la mer, l’étang, ou le fleuve qu’elle longe. Des têtes de sangliers tranchées, piquées sur les poteaux indicateurs des sentiers balisés. Des chiens de chasse strangulés oscillant aux branches. Des pieds désaccouplés mais chaussés de baskets sur la lisse de la plage. Des rapaces ou pies ou corbeaux crucifiés aux portes. Des renards roux crochetés aux troncs d’une futaie. Des exhibitionnistes. D’un déséquilibré erratique dans le massif de l’Estérel. Qu’ils la retrouvent. Des mantes faussement priantes qui dévorent par la tête.
lundi 12 novembre 2018
dimanche 11 novembre 2018
lundi 5 novembre 2018
lundi 29 octobre 2018
lundi 15 octobre 2018
mercredi 11 juillet 2018
Lumière dans poche
Une lampe de poche tient dans cette appliquée de tissu cousue au vêtement : que le vêtement soit fin ou petit, ou bien grand et de confection solide : la lampe de poche ne sera pas la même. Lampe de poche pour bébé ou Goliath, c'est selon. Celle-ci est de la taille d'un téléphone de l'année 2017. Un téléphone des années 70 se logerait volontiers dans la poche d'un géant, emberlificoté dans son cordon : ogre, kangourou préhistorique (tout est grand dans la préhistoire). Un téléphone actuel ignore l'usage singulier de téléphoner pour téléphoner (prendre ou donner des nouvelles, s'enquérir d'un renseignement quelconque, commettre des blagues stupides au receveur ou à son pire ennemi, envoyer du courrier sans facteur, etc.). Dans la poche de l'ogre ou du kangourou préhistorique se transportent de plus, et de concert : appareil photo, caméra, encyclopédies et dictionnaires, cartes IGN, matériel nécessaire à l'écriture, quelques ouvrages de l'esprit, un orchestre philharmonique et un jazz band et d'autres auxiliaires de vie. Un déménagement. Un voyage sans téléphone, smartphone, usinophone ou autre, implique de se munir de lumière, la bougie abandonnée par crainte des intempéries diverses (le vent souffle sur la flamme, la flamme prend à la tente; le soleil liquéfie la cire, la cire prend à la tente; la pluie éteint la flamme, la mèche redevient bout de ficelle). La lampe à gaz reste intransportable dans une poche. Le groupe électrogène aussi. la lampe-torche à LED : laide. Un rien peut empêcher la consommation superflue. Une lampe de poche survivante des années soixante mérite usage. Ampoule, ok. Pile, changée. Carrosserie cabossée, fermeture améliorée d'une appliquée de chatterton. Couleur : orange d'orange. Attache de suspension, ok. Poids, certain. Marque, wonder. Lumière, blanc cassé. Utilité : éclairer. Souci, angoisse, fin du monde : ne pas la perdre. Logée dans la poche du jean ou de la veste au soir approchant, dans le sac à dos, en journée (crise d'hystérie à heures diurnes diverses, vides-sac consécutifs). Usage réalisé : éclairer dix à vingt pages de lecture sous un toit tendu à même le ciel sombre, dans un duvet bouchonné en chien de fusil, le sac en oreiller. Bonheur.
mardi 3 juillet 2018
Partir
Premier
jour. Partir au matin vers 9h sans GPS sans carte, avec liste arrêtée
gribouillée sur bout de papier (on a sa journée) : DN7,
Tourves, Cadenet, Cavaillon, L'Isle-sur-Sorgue, Orange, Mornas,
Pierrelatte, Montélimar, N102, Aubenas, N88, Pradelles, D985,
Langogne, Chambon-le-Château, Saugues, Chazelles, et puis après on
sera arrivée au hameau. Ce qui sera de ce qui est. S'arrêter
trois fois : une pomme, du fromage, son chemin. Changer
l'itinéraire, par rêverie, un peu : après Rians passer par
Jouques (champs de coquelicots rouges rouges rouges sur vert tendre,
et champs labourés de frais, ocre : avoir reconnu l'endroit
qu'on avait dans les yeux depuis si longtemps, mais savoir n'être
jamais venue ici). Regretter de n'avoir (et vouloir, du coup) un vrai
appareil photo (même tout simple). Se dire qu'on pourrait habiter
là. Ce qu'il faudra de ce qu'il faut. Prendre bout
d'autoroute après Orange jusqu'à Montélimar. Traverser le Rhône
par le pont où c'est écrit dessus à l'entrée tout en haut dans ce
sens : à la sortie, en lettres Art Déco aussi dans la pierre
c'est précisé : Ardèche. Quelle trajectoire pour un même
geste ? Après Aubenas grande montée pour les quatre
chevaux :long, beau. Après Langogne, se tromper, et prendre
départementale parallèle. Entre Chambon-le-Château et Laval-Atger,
bifurcation en T avec imposant Hôtel des Voyageurs, trois ou quatre
étages, fermé, grands murs gris, début du siècle précédent au
moins (voir les commerçants et les voyageurs descendre de charrois
ou d'autobus poussifs, des malles, des caisses, les tables et le
zinc, l'aubergiste et la marmite de ragoût, la chambre pour quelques
sous)... Quelle force encore dans les doigts ? Après
Venteuges, douter de la bonne route et faire demi-tour au niveau du
calvaire aux trois croix de pierre noire (trop de forêt haute d'un
coup dans une vallée très encaissée, ne correspondant pas à
l'imaginaire anticipatoire de champs et vallons : se méfier de
l'imagination). Du début jusqu'à mi-chemin, de mi-chemin jusqu'à
la fin. Retomber sur ses roues à Chanteuges, bonne (?) direction
demandée à un couple (père et fille?) attendant à bord d'une
fourgonnette blanche dans la cour d'une ferme (entendre les vaches à
la traite) quelque chose ou quelqu'un. On sent que glisse le
terrain le visage caché dans les mains. Être arrivée à
destination pour 19h30 : à la sortie de la vallée encaissée
prise à rebours, donc, une autre ferme aux bâtiments dispersés des
deux côtés de la Départementale. Et qui d'autre pour nous
aider. Le petit cheval blanc descendu des collines boisées, pour
l'accueillir (s'imagine-t-elle : se méfier de l'imagination).
Ce qu'on devra de ce qu'on doit. Repas rapide, pas déranger,
une assiette de (parfumé) gratin de légumes, les hôtes dînent à
18h. Crachin. Monter la tente en quelques minutes sous l'auvent
derrière la grange (chevreaux lèvres douces, lapins en HLM). Ce
qu'on fera et qui sera fait. Trouver une vis sans son écrou,
rouillée, énorme (tombée d'un tracteur depuis longtemps, de la
charpente?) et la mettre dans sa poche. S'endormir habillée dans un
sac de couchage sur le tapis de sol (sans ôter la robe d'été du
jour : avoir enfiler jeans, les deux tee-shirts, les deux pulls,
deux paires de chaussettes, grelotter un peu et aimer ça. Odeurs de
terre, de vieille poussière de cuir et de bois vermoulu, de la tente
(caoutchouc), bruits de la Desges qui coule froide à quelques
mètres. Ce qui sera de ce qui est.
Lire Rilke à la lueur de la lampe de poche et s'endormir sur
J'ai fait quelque chose contre la peur. Je suis resté assis toute la
nuit et j'ai écrit.
mercredi 30 mai 2018
Flot raison
En ce mois d'avril de
l'an 18 du vingt-et-unième siècle passent au dessus, devant, sur,
sous, de plein face ou contre profil, du nord de l'est ou de l'ouest,
du sud si mas enjambé : trente fois, les nuages meringués ou
noirs, les portions de lunes, les soleils blancs ou piquants, ras ou
suspendus, les obscurités des petits jours et des crépuscules, les
vents colères, les pluies qui ne sont jamais fines mais épaisses et
lourdes, les nuits de pleins jours avec lumignons Grande et Petite
Ourse, les encres, les bleus, une multitude excessive et innombrables
de bleus... le lierre a lancé le premier ses têtes chercheuses
depuis la face extérieure du poteau d'arrivée, une arrière-garde
de grappins assurant ses prises dans le ciment, depuis mars,
certainement. Le 1er avril, de nuit, les woah des
grenouilles ? crapauds ? échelonnés, en répons, jamais
superposés, du fossé sous l'escalier... le 2 avril un verdier
Chloris Chloris, chapelets de bulles sonores par sept ou huit,
moins trilles que successions d'appogiatures, où et revenu d'où ce
passereau gris et vert olive ?... le 10 avril le ficoïde
dessille du fuschia de jour, clos ses cils magenta à la tombée,
bien que passé l'hiver en pot sur le carreau du pilier central...
lampranthe éperonnée de son petit nom... un couple de
tourterelles turques, collier noir sur gorge, se rendre compte ce
jour 16 avril de leur retour, roucoulent bec à bec sur le fil
téléphonique amarré à l'angle Sud-Sud-Est, à la verticale du
départ de l'escalier... quelques moustiques le 17, pelargonium
citronellum débordant
de la plate-bande droite, une croyance... depuis dix jours
exactement la bourrache, face à la balustre et son limon extérieur,
dressent tiges grosses et velues, feuilles alternes non moins
velues : menus visages-étoiles bleu outremer en garde-à-vous
anarchique... le 17 encore, journée faste, chaude, au cerisier,
éloigné à l’extrême, cour cimentée aux gros graviers, des
pétales papier japonais : feuillage coiffé au poteau... le
midi du 18 avril un gecko grumeleux près l'imposte de la lourde
porte fanée, au mur collé de ses quatre fois quatre doigts boudinés
de micro-poils gluants détale... à la marquise, lianes et feuilles
s'activent faufilent rapiècent fer et vitraux brisés, ce qui sera
achevé pour le 29... le 14 avril sur la huitième marche, sur gris
ciment usé et moussu, à vestiges rouge sang de tomettes ou peinture
huileuse, longue queue de lézard convulse, corps dans gueule du chat
feulant sur quatorzième marche... les 21, 22 et 23 avril, et gare à
toi chat, essaim d'abeilles tourbillonne et s'agglutine, entre 18 et
19 heures, dans la fourche du chêne tauzin, à six mètres du sol,
huit -au jugé- du palier-vigie : le 24 s'en sera allé
ailleurs... dès le 25 avril les troncs noirs des chênes rouvres à
cinquante mètres au Sud-Est s'estompent à vue d’œil sous le
véronèse des feuilles naissantes, qui s'étirent et se retourneront
le 27, d'une pirouette, vert de chrome... le chêne tauzin, bon
dernier, crache ses vieilles feuilles marrons comme chicots sur les
bourraches mais pas toutes, et rattrape à lobes dentelés ses
congénères quersus... entre-temps le 23 avril les mauves
lourds de la glycine pèseront de toutes leurs grappes au garde-corps
de la marche palière... se vrilleront par en-dessous au premier des
trois tubes d'acier des tentacules jetées, pour cette année, vers
le deuxième... sur un coup de tête, le soir tombant du 24 avril,
sécateur drisse et hache les lances du lierre : de l'air pour
la glycine, et le jasmin encore en feuilles si lent à atteindre la
seconde séquence de la première section : contre-offensive,
trêve... dans la plate-bande aux yeux outremer, aux verts de peu
d'attrait des laiterons, se peut compter le 28 avril trois sortes de
pissenlits et deux sortes de trèfle dont l'une à bords pourpres...
de la vesce légère aux fleurs coquille d’œuf et incarnadin donne
haricots avec gousses petits pois, c'était le 25... des longilignes
graminées poaceae, fomenter
le 26 avril un fauchage ras, à la serpe après la rosée pour
cause d'épillets, comme avoine ou seigle, à se ficher sous la peau
du chat... depuis le perron du premier palier, du 11 au 14 avril
focaliser sur les succulentes et les crassula en bas derrière
et contre les murets, un peu rougeâtres temporairement, petits
froids nuitamment... n'en n'ont cure les ronces sur la levée de
terre, au déchant de la colline... de restanques pas même
souvenirs : villas, piscines, triples garages, pelouses
naturelles ou synthétiques, terrasses, béton, ensembles salon de
jardin de barbecues (électriques ou à gaz)... par dessus le
parallélépipède de faux-laurier érigé par le voisin à cinq
mètres du mur Est du mas, de la vigie-perron du premier et encore
mieux du second, la colline percée, tranchée, entée, goudronnée,
vaincue ne remue plus.. le 30 avril, au départ de l'escalier, entre
le cellier et les six marches raclées à la colline, sous les menus
regards outremer, le chêne tauzin centenaire, et devant les sucs
charnus des crassula, les frémissements des vrilles, feuilles,
ventouses, des balanciers mauves de la glycine, des bourgeons du
jasmin ; devant les panicules acérées des folles avoines, les
jupes ourlées des trèfles vesces dents-de-lion, un homme s'agrippe
au pilier de départ... l'un de ces bleus du ciel, lequel, se reflète
dans l'aluminium des béquilles : il en maintient une,
horizontale plus ou moins, sous l'aisselle droite déformée,
l'épaule haussée par l'appui du corps... sa tête, baissée,
peut-être retombée sur la poitrine, donne à voir sa chevelure,
taillée courte mais inégale, comme mitée, quasi une ombre autour
de la cicatrice rougeâtre un peu en arrière de l'occiput... né
dans les années 80, pas avant, de moyen gabarit et taille, même
avant, il flotte dans une chemise à carreaux gris, un jean gris...
il surveille peut-être encore ses pieds chaussés de baskets et sa
douleur, ses douleurs, dans les jambes en réfection, les hanches
augmentées de titane, la cage thoracique effritée à chaque
respiration, peut-être ne pense-t-il pas à la souffrance des mots
qui lui viendraient, à cause de la voix de vieillard essoufflé de
maintenant, ou à cause de ce qu'il ne sait plus penser ou dire... ou
n'ose penser et dire... de sa vie d'avant, du départ à sept heures
tapantes depuis le second palier, de la légèreté à dévaler
l'escalier, enjamber les six marches, la cour, du son de machine à
coudre de sa Fiat Nuova 500, modèle 1958 bleu layette... rouler
boulette jusqu'au restaurant, le sien, étoilé, étoilé après,
pourquoi... après l'accident, le broyage, le concassage, les dents
la mâchoire brisées contre le volant qui aura crevé un poumon, les
os du bassin comme carcasse de lézard démantibulée fracassée...
se souvient-il seulement de la scène, la Porsche Cayenne passant
outre une priorité... le bruit, l'irréalité du choc, du
déplacement, de la venue du noir d'encre, des limbes, des fers, des
draps raides comme papier, des tubes, des opérations de... se
souvient-il de sa voix d'avant, de ses mots possibles d'avant :
vite, prêt, chaud, feu, couverts, menus, cuisine, gastronomie, vins,
déglacer, agneau, en cocotte, figues rôties, primeurs du jour,
encornets, Méditerranée, etc... de sa vie d'homme dorénavant usée
pré-maturée par les œuvres mécaniques, électroniques, des
hommes qui n'ont cure que d'eux-mêmes... au bas de l'escalier, bien
avant l'escalade entre chair convulsive et grincement bionique du
reste de son corps en réduction, jusqu'à sa porte vert fané où le
chat feule assis à l'attendre sur la quinzième marche exactement...
cramponné à la main courante gainée de serpentins de jasmin de
lierre et de ronces, l'homme croise les regards des menus
visages-étoiles outremer... hache dans un filet de voix, de
souffle, lentement, avec précaution, yeux pâles écarquillés,
quasi idiots, demeurés... - fleurs... bourrache...
huître... miel... à première
vue, la balafre mauve en travers de la joue précocement parcheminée,
granuleuse, ne disent rien de ces histoires d'avant... en mai, en
décembre, dans les années 50 de ce siècle vingt-et-unième,
passeront les nuages, les lunes, les soleils et les vents et les
pluies lourdes sur l'escalier... etc.
lundi 7 mai 2018
Pygmée
#Toulon#1983#
La
deuxième et dernière fois de son enfance, de la sortie définitive
de son enfance, elle va au cinéma place de la Liberté. Elle a
dix-neuf ans, de son enfance tardante elle est si honteuse qu'elle
consent en silence à l'idée lancée, d'un cinéma entre deux
répétitions d'orchestre. Elle n'a pas osé dire rien, elle ne dit
jamais rien ou si peu ; elle ferait comme si, l'habitude de ça,
aller au cinéma. Aussi. A observer le rite elle se conforme :
ticket, quelle salle, quels escalier et porte à hublot noir, quelle
rangée, elle n'a pas de préférence. Les autres chahutent, elle
tremble d'attirer l'attention, le père déboulerait sur la moquette
rouge, l'emporterait d'une gifle. Mais c'est le jeune chef
d'orchestre qui se place à ses côtés. L'obscurité, le volume
sonore, le film lui-même l'accaparent, une conformité la rassure,
aux documentaires en famille le soir, devant la télévision :
le désert du Kalahari et un presque enfant, un pygmée, et son
parler de cliquetis et petits mots incompréhensibles, sans
sous-titres, comme un mélange de MORSE, de claquements de becs
d'oiseaux ou d'élytres d'insectes, ou comme de menus cailloux
choqués au fond de la mer ; ou pareil à l'autre parler,
impossible aux autres, qu'elles s'étaient inventé, elle et sa
presque jumelle, le parler des sœurs dorénavant séparées, et pour
toujours, mais ceci elle ne le sait pas encore. Au cinéma, pour la
deuxième et dernière fois de son enfance, le grand cerf aux yeux
noirs a posé ses longs doigts sur sa main à elle, qui la lui a
laissée prendre et mener à ses lèvres. Et de sa peau à elle, elle
fait la connaissance du paysage de sa peau à lui, tandis que le film
est devenu stupide et bruyant. De toute son enfance rance et mutique
elle sort, sur la margelle, adossée au mur d'obscur dont elle ne
reviendra jamais.
lundi 30 avril 2018
Grand cerf
#Toulon#1969#
Elle
a six ans, tout autour d'elle en petites, en moyennes, en grandes
lettres : « Bambi » et « Disney » et
« Rex » et « Noël ». Elle pourrait lire bien
plus et absolument tout de ce qui est écrit partout au-dessus,
derrière elle. Six autres mots paysagent son mutisme. Elle a six
ans, visible dans la cohue de sortie de séance par la seule présence
de sa sœur presque jumelle arrimée à sa main. Toutes deux debout
bien droites sur la margelle du hall et son ondée lumineuse jaune et
rouge. A ras de leurs souliers la pluie trampoline sur le trottoir
noir. Leurs manteaux gris à petits carreaux verts ne couvrent pas
leurs genoux nus. Du mur de pluie glacée, du flot de voitures
circulant dans les deux sens sur le boulevard, le père surgit,
sourit à quelqu'un qu'il remercie, et les emporte. Elle a six ans et
le grand cerf l'a dite, la phrase avec les bons mots pour dire ce
qu'elle veut qu'il arrive, la phrase qui a fait pleurer sa sœur
presque jumelle mais pas elle, petit fille de six ans avec lapins
hibou et petits oiseaux : ta maman ne reviendra plus jamais.
lundi 23 avril 2018
Un film passe
Un
regard levé glisse sur un plafond blanc-gris rythmé par un damier
de larges soucoupes blanches ponctué de formules de spots
métalliques par deux ou quatre, noirs ou dessinant des croix de
lumières stellaires pour ceux qui sont en fonctionnements,
[chuchotements –
murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
rencontre
en caissons plus élevés encore un suite de rectangles comme
fenêtres couchées, gris clair par le jour donné ; le regard
s'abaisse, douceur, installe sa vision entre deux piliers nervurés
sur verticale, imposants, qui se perdent dans ce qui est
faux-plafond,
[voix
frêle de jeune homme dit : une phrase en allemand, ….......]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
lequel
trouve sa finitude contre de formidables baies vitrées lumineuses
jusqu'où le regard ne va pas, s'abaissant encore mais pas exactement
à hauteur d'homme, glissant entre ce qui est apparu : des
rayonnages organisés en travées, de livres serrés, des tablées en
carrés auxquelles sont assis des humains. Le regard ne s'y arrête
point, s'engageant en
[voix
de jeune femme : Walter Benjamin acheta en 1921 une aquarelle de
Paul Klee.........]
biais
vers la gauche dans ce qui est une large allée perpendiculaire aux
hautes étagères servies par de petits autels élevés et éclairés
de lampes, dites de banquier ou notaire, à l'abat-jour deux fois
plus longs que convenu, autels au-dessus desquels sont courbés des
[quatre
voix d'homme successives :
quatre phrases en langue allemande ou autrichienne]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
hommes
des femmes. Le regard glisse et avance derrière ces gens, à
proximité, assez pour détailler au passage d'une distance courtoise
les livres sombres et clairs, ouverts ou fermés, les stylos et
crayons posés sur les blocs de feuilles ou cahiers, les postures :
[deux
voix d'hommes, successives :
quatre phrases en langue allemande ou autrichienne]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
accoudés
ou en appui ou debout, déhanchés ou pieds joints, tous la nuque
inclinée sur un livre ouvert entre leurs mains. Le regard a
légèrement accéléré cependant, vole plutôt qu'il ne marche,
nulle saccade, s'est rapproché encore, sa vision cadrant à hauteur
de
[deux
autres voix d'hommes,
successives : quatre phrases en langue germanique]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
buste.
Il ralentit et se stabilise, une pause légère, dans le dos de deux
femmes debout à l'un des petits autels perpendiculaires aux
rayonnages, et penchées sur le même livre : l'une d'elle, son
manteau gris, sa voisine en pull-over rayé, ses longs cheveux clairs
réunis
[une
voix de femme, proche :
lit avec lenteur en elle-même quelque chose en allemand]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
sur
la nuque, sa voisine brune aux boucles courtes, aura senti la
présence du regard et se retourne, reconnaît et salue d'un sourire
serein à peine esquissé et d'un signe de tête respectueux,
cependant sans croiser le regard à hauteur des yeux, mais bien à
hauteur de
[chœur
à bouche fermée, tenu d'un ré modal à l'unisson d'octave]
[voix
parlées hommes femmes - [voix parlées hommes femmes - [voix parlées
hommes...]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
cœur.
Au moment où, dépassant les deux femmes dont celle qui l'a salué
et qui se détourne maintenant vers le livre posé, une main légère
sur l'épaule de sa voisine au pull rayé, le regard opère un
retournement et, surpris, dans son champ de vision perçoit venant
de la gauche -et le regard cède alors le passage-, deux hommes en
manteaux, avançant de concert et de face : chacun
et différemment en manteaux gris longs, avec écharpes, l'un brun,
l'autre blond, les mains dissimulées dans les épais draps sombres
et
[chœur
à bouche fermée, tenu d'un ré modal à l'unisson d'octave]
[voix
parlées hommes femmes, phrases lues, tronquées, voix parlées
hommes femmes]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
jetant
quelques coups d’œil vigilants à droite à gauche. Le regard
s'est déporté, a pris une certaine distance qui voit petit-à-petit
les deux hommes en pied, et les précède à reculons. Sur une petite
dizaine de mètres, attentif, concentré, à l'instar de ceux des
deux hommes, cheminant ainsi, se distanciant ainsi, le regard englobe
l'allée ; qui se révèle fort large, distribue encore des
rayonnages, des travées, des tablées occupées de liseurs et de
livres, donne le volume prodigieux, infini, du lieu : sous le
plafond aux soucoupes blanches, aux caissons démesurés, le mur de
vitrages maintenant à droite, d'autres éléments d'architecture
viennent au jour : au loin, un large escalier, un étage (au
moins) conséquent, en mezzanine autour d'un puits de lumière
ouvert ; le mobilier acquière son unité, par des éclairages
aux faîtes des étagères, aux tables, meubles bois et métal
évoquant Jeanneret : studieux, stables, les parallélépipèdes
des rayonnages à angles droits adoucis par les arrondis des
piétements des sièges et pupitres, des corps assis, des
[chœur
à bouche fermée, tenue d'un ré modal à l'unisson d'octave]
[voix
parlées hommes femmes, phrases lues, tronquées, voix parlées
hommes femmes]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
feuillages
devinés aux colonnes. Le regard voit les deux hommes s'immobiliser à
un croisement invisible au milieu de la grande allée, échanger un
regard entendu, l'homme brun presse avec douceur le bras de l'homme
blond et quitte l'allée par la droite mais le regard ne le suit
pas : il se déplace encore un peu plus sur la gauche, il fixe
l'homme blond au catogan, mais point à hauteur des yeux, plus bas,
depuis la poitrine, puis prend un peu de hauteur, s'élève avec
douceur leste, revient vers le visage de l'homme blond qui cherche
alentour quelque chose de ses yeux clairs, au ciel du plafond, entre
et au-dessus des travées, qui rentre dans ses perceptions ou sa
quête, yeux fermés. Le regard prend dans sa coupe l'homme aux
paupières closes qui penche alors la tête sur le côté, immobile
et seul, tout à l'unique fonction, écouter, entendre, et le regard
plane en station au-dessus des cheveux pâles lissés attachés sur
la nuque ; l'homme laisse aller sa tête en arrière, offrant un
front strié, les plis demi-souriants de sa bouche. Le regard et
l'homme aux yeux fermés restent ainsi un long moment, regardé et
regardant, ensemble.
[soprano,
ré modal, saut à la quinte et retour : chanté-parlé Wer, wen
ich schrize (?)...; bis]
[chœur
à bouche fermée tenue d'un ré modal à l'unisson d'octave, chœur
à bouche ouverte montée avec enflement d'un demi-ton à mi bémol
et retour à ré]
[voix
parlées hommes femmes, phrases lues, tronquées, voix parlées
hommes femmes]
[chuchotements
– murmures – chuchotements – murmures – chuchotements –
murmures]
dimanche 8 avril 2018
Lits#2
Lits
où elle a dormi seule
Lits
où elle a dormi avec quelqu'un
de
masculin
d'enfantin
d'animal
Lit-cage
Lit-cage
quatre pans hêtre verni
Lit-cage
quatre pans hêtre verni pieds en compas
Lit-cage
quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
Lit-cage
quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de
quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
Lit-cage
quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de
quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
édredon
gris bleu otaries ballons sur le nez
Lit-cage
quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de
quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
édredon
gris bleu otaries ballons sur le nez
La
Seyne-sur-Mer sous-sol
Lit-cage
quatre pans hêtre verni pieds en compas bordure rotin tressé
de
quatre doigts de crocane et d'une main d'arceaux en lacerie avec
édredon
gris bleu otaries ballons sur le nez
La
Seyne-sur-Mer sous-sol un petit viol
Lit
jumeau
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées fixations au cadre ressorts galvanisés
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées fixations au cadre ressorts galvanisés avec matelas
aussi ressorts et
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées fixations au cadre ressorts galvanisés avec matelas
aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas
aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat
Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas
aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat
Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues sous le lit les cloportes
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas
aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat
Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues sous le lit les
cloportes autres petits viols
Lit
jumeau châlit pieds acier noirs tête et bout teck sommier lames
métal croisées fixations ressorts galvanisés au cadre avec matelas
aussi ressorts et couvre-lit tuft coton chenillé grenat
Six-Fours-les-plages sous les tuiles nues sous le lit les
cloportes autres petits viols les raclées
Lits
cosy ou cosy corner Art Déco années 30 l'un à Bordeaux l'un à
Voiron
vieilles-dames
deux fois
Cosy
bois massif veines apparentes miel-chocolat
deux
rangements cylindriques verticaux de part et d'autre du sofa-lit
tout
du long étagère aux extrémités rondes et à plusieurs
compartiments
certains
vitrés à Voiron avec livres cales-livres
à
Bordeaux une maquette d'avion Latécoère
une
corne sculptée brillante poisson arqué vers le ciel du plafond
à
Voiron un bronze nymphe avec arc et carquois
cheveux
relevés drapée d'à peine
lévrier
en laisse se désaltère aux pieds nus
dans
les rangements verticaux cylindriques
derrière
portes ventrues miel-chocolat
mélis-mélos
de coupons de soie fines rose vertes.
Lit
de camp toile bleue encordée au
cadre
aluminium par faisceau fils
caoutchouc
gainé textile passant
dans
œillets, sac couchage nylon
marine
pelucheux dedans glissière
fermée
menton sous tente
familiale
cloisonnée en cellules
campagnes
diverses
chien
tout en crocs aux pieds
Large
sommier métallique treillis filet à provisions
sur
pieds bois vissés avec matelas ferme
sac
couchage glissière remontée haut
draps
cartonnés sous chenillette vert olive
réveil-matin
armé sous oreiller
tuiles
nues Six-Fours-les-plages
triangle
mer vue encore un petit viol
Couchette
pneumatique
face
et quatre flancs bleus oreiller
incorporé
deux boudins quatre
bourrelets
gonfleur à pied
rond
anorak pulls dans
pantalon
duvet par dessus
tête
sous toile tente
orange
montagnes
diverses
chien au flanc
Lit
double
bois
imitation chêne tourné
linge
de lit hispanisant
quatorze
juillet
inadvertance
conforme
autre
petit viol
homme
ibérique
Le
Mourillon
Sièges
seconde classe skaï vert en compartiment
vêtements
tels quels sous cadres chromés vues touristiques noir et blanc
quelque
part nuit
Vintimille-Paris
aller-retour retour-aller
ou/et
Couloirs
linoleum wagons seconde classe
boîte
oreiller violon vêtements tels quels
sous
double tôle embossée
quelque
part nuit
Paris-Vintimille
aller-retour retour-aller
Lit
bateau noyer
1,10m
par 1,90m environ
hauteur couchage 0,50m
matelas
crin-laine profond
draps
jaunes
édredon
brique et or
tenture
murale Jouy
homme
ibérique
métro
Garibaldi
Sommier
double
sur
pieds pin ou métal
lattes
bois ou métal
matelas
mousse
draps
tergal édredon synthétique
cube en porte-à-faux sur cube en biais
homme
ibérique
Thérèse
d'Avila
homme
auvergnat
Nanterre-Préfecture
matelas
coutil
quatre-vingt
dix par cent quatre-vingt dix
sur
moquette crème bouclée
draps
taie ouvragés couverture laine
zinc
et ardoise par fenêtre
chambre
escalier de service
septième
étage
métro
Ségur
Bas-flanc
escamotable 1
crochets
2
largeur
70
longueur
170
pieds
d'appui 2
blattes
1000
sac
viande SNCF 1
duvet
synthétique 2
étage
6
gare
de l'Est métro 13
arrondissement
10
matelas
double laine et coton
toile
rayée grise beige
boutons
tapissiers en vis-à-vis pile-face
sur-lit
crochet deux fils
plancher
entre-sol meulière
homme
auvergnat
Arcueil-Cachan
Natte
plancher
maison pilotis
cotonnades
idem
Chiang-Rai
Canapé
clic-clac métal
déhoussable
noir lattes bois
matelas
mousse et latex
rangement
incorporé soubassement
idem
métro
Cardinal Lemoine
place
des Quinconces
Lit
médicalisé deux positions
draps
liserés brodés lettrages indigo
Chatenay-Malabry
bulle
plexiglas jointe occupée
sommier
cent-quarante par deux cents
hêtre
massif deux fois vingt-huit lattes
fixation
caoutchouc synthétique deux rangées
sans
pieds sans bout sans tête
matelas
bultex
couette
plumes et duvet fait canard
housse
coton réversible possible
idem
ou la petite
devant
les ponts Metz
lit
médicalisé deux positions
draps
liserés brodés lettrages jaunes
hôpital
Metz
bulle
plexiglas jointe occupée
banquette
futon deux positions
140
par 200 pin massif
livrée
en kit
futon
coton et ouate
couette
duvet d'oie
indienne jetée
indienne jetée
motif
fleurs plantes
noir
sur bleus
cinquième
étage
contre
chaque hanche une puce
cinquième
étage sans ascenseur
Metz
près la gare
Lit
fonte de fer et fer forgé noir brun sur
roulettes petites
largeur
125 centimètres longueur 204 centimètres
assemblage
et démontage par quatre queues d'aronde
hauteur
tête de lit 133 centimètres cintre moulé fonte en volute tronquée
avec
deux
traverses horizontales de fer forgé rivées aux
montants
par 4 grosses bagues en fonte estampée et
7
barreaux verticaux en fer forgé distancés de 14 centimètres
sertis
chacun aux traverses par deux bagues de laiton jaune
en
forme de T étampé fleurs de lys ou d'iris
bout
de lit moulé et forgé en réplique hauteur 104 centimètres
deux
fillettes et deux chattes sœurs
Pont-à-Mousson
sommier
cent-quarante par deux cents
hêtre
massif deux fois vingt-huit lattes
fixation
caoutchouc synthétique deux rangées
sans
pieds sans cadre sans tête
matelas
bultex
couette
plumes et duvet fait canard
housse
coton réversible possible
bleus
homme
fou
Saint-Chéron
Lit
fonte de fer et fer forgé noir brun sur
roulettes petites
largeur
125 centimètres longueur 204 centimètres
assemblage
et démontage par quatre queues d'aronde
[...]
forme
de T étampé fleurs de lys ou d'iris
bout
de lit moulé et forgé en réplique de tête hauteur 104 centimètres
sommier
tapissier ressorts sur mesure
matelas
ouate coton laine ressorts multispire
draps
coton blancs chinés
couverture
laine sergé turquoise et noir motifs feuilles et vrilles d'acanthes
couverture
laine sergé orange rayée sens largeur bandes vertes-jaunes-blanches
grand
jeté lit dentelle de fil écru
petit
matelassé rouge fané piqué marseillais motifs quadrillages et
pervenches
deux
jeunes filles trois chats dépareillés un chien
Saint-Cyr-sous-Dourdan
sommier
cent-quarante par deux cents
hêtre
massif deux fois vingt-huit lattes
fixation
caoutchouc synthétique deux rangées
sans
pieds sans cadre sans tête
matelas
bultex
couette
plumes et duvet fait canard
housse
coton possible réversible
Homme
armoricain
Longvilliers
Lit
fonte de fer et fer forgé noir brun sur
roulettes petites
largeur
125 centimètres longueur 204 centimètres
assemblage
et démontage par quatre queues d'aronde
hauteur
tête de lit 133 centimètres cintre moulé fonte en volute tronquée
avec
deux
traverses horizontales de fer forgé rivées aux
montants
par 4 grosses bagues en fonte estampée et
7
barreaux verticaux en fer forgé distancés de 14 centimètres
sertis
chacun aux traverses par deux bagues de laiton jaune
en
forme de T étampé fleurs de lys ou d'iris
bout
de lit moulé et forgé en réplique hauteur 104 centimètres
sommier
tapissier ressorts sur mesure
matelas
ouate coton laine ressorts multispire
draps
coton blancs chinés
couverture
laine sergé turquoise et noir motifs feuilles et vrilles d'acanthes
couverture
laine sergé orange rayée sens largeur bandes vertes-jaunes-blanches
grand
jeté lit dentelle de fil écru
petit
matelassé rouge fané piqué marseillais motifs quadrillages
et
pervenches, oreillers dépareillés motifs végétaux et
coussin
diaspora Hmong brodé dans quintuple
cadre
de tissus bruns beiges sur fond gris, de
paons
bleus buffles noirs poules rousses coqs feu daims orange kangourou
vert
de
fleurs roses sur tiges vertes droites ou courbées et buissons
étoilés
autour
d'un étang plissé d'argent à nénuphars émeraude
deux
montagnes vert-de-gris au loin
un
petit soleil rouge aux rayons inégaux entre
cheveux
un chat orange
pieds
un chat ganté
poplités un chat frisé
buste bras croisés
épaules
dans mains
Massy
Grasse
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